Parkinson et Travailler en indépendant.
Témoignage de Patrick

J’ai 56 ans et j’ai toujours travaillé à mon compte, soit seul ou avec du personnel, principalement dans le domaine de la restauration avec des horaires importants.

Les premiers signaux

En 2016, après la vente de mon magasin, j’ai créé une nouvelle activité dans la fabrication de fonds de pâte à pizza mais je pressentais que cette activité n’allait pas être viable. De plus mon bras et principalement ma main gauche me semblait plus difficile à contrôler avec des raideurs.
J’ai donc choisi d’anticiper et de m’inscrire à pôle emploi en avril 2017 afin de retrouver un travail car je n’avais pas de revenus et je savais que j’allais cesser mon activité en juillet 2017.
Je ne bénéficiais d’aucune indemnité chômage, puisque je n’étais pas salarié, par contre j’avais obtenu le RSA. Suite à cela, J’ai eu quelques missions en intérim mais rien de concluant.

Diagnostic

En juillet 2018, j’ai appris que j’avais la maladie de parkinson. De longs mois se sont succédés sans motivation ni envie, « le broyer du noir » était installé, sans perspective.
Afin d’essayer de retrouver une motivation et surtout un revenu, j’ai recréé en tant qu’auto-entrepreneur une activité qui consiste à réaliser des mesures de glissance de sols et des traitements antidérapants. L’idée m’est venue suite à mon expérience en restauration, où j’étais souvent confronté à des chutes car les sols sont glissants (mouillés, gras, etc..).

Cette activité trop aléatoire ne me faisait pas complétement vivre et de plus je dois maîtriser ma fatigue due au long déplacement (toute la France) et au travail physique pour l’application de traitement ou peinture sur le sol. Je ne fais plus ce dernier car je le payais trop lourdement pendant plusieurs jours après mes interventions.

Adaptation

Etant toujours inscrit à pôle emploi, j’ai été convoqué pour un entretien individuel dans le cadre d’un projet personnalisé d’accès à l’emploi.
J’ai été suivi pendant un an par une personne qui m’a permis de retrouver une partie de confiance en moi au travers de divers ateliers, structures (URAPEDA) ou réseau d’accompagnement. Sachant que le premier réseau national dans l’aide à la création d’entreprise est certainement le BGE avec lequel vous pouvez obtenir une aide de 5000 euros à la création.
Ma conseillère m’a également suivi afin de monter un dossier à la MDPH (Maison Départementale de Handicapés).
Etant inscrit à pôle emploi depuis quelque temps déjà, cela m’a permis de toucher l’AAH (Allocation aus adultes handicapés) puisque celle-ci est également ouverte aux personnes ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 80 %, si le demandeur est âgé de moins de 60 ans et que la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) considère, compte tenu de son handicap, qu’il fait face à une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi (RSDAE).
Cette aide est bien modulée en fonction des revenus que j’ai avec mon auto-entreprise, mais dans la période actuelle, avec le covid, ou l’activité se fait rare, l’AAH est la bienvenue.

Envie, Motivation, Création, vous redonne de la positivité en vivant cette maladie autrement. De multiples possibilités existent afin de rebondir.

Patrick

Références et liens vers les sites :
BGE : Boutique de Gestion Entreprise
AAH : Allocation aux adultes handicapés
CDAPH : Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées