Problèmes de peau

Parmi tous les symp­tômes asso­ciés à la mala­die de Parkin­son, les troubles cuta­nés ne sont pas très fréquents, mais ils sont néan­moins désa­gréables et déva­lo­ri­sants. Beau­coup de ces troubles cuta­nés sont dus à la mala­die elle-​même, mais parfois aussi seraient dus aux effets indé­si­rables des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens.

Les troubles cutanés

Publié le 03 janvier 2012 à 12:20 Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°47 – janvier 2012

Le trai­te­ment de ces troubles consiste à adjoindre aux trai­te­ments anti­par­kin­so­niens (qui doivent rester prio­ri­taires), un trai­te­ment derma­to­lo­gique adapté au patient.

Types de troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkin­son.

  • La peau grasse. Il y a onctuo­sité exces­sive de la peau sur le visage, en parti­cu­lier sur le front et sur les ailes du nez, et cela donne à la peau un aspect gras et luisant.
  • Les pelli­cules. Le cuir chevelu peut deve­nir gras, ce qui provoque cheveux gras et pelli­cules.
  • La derma­tite sébor­rhéique. Une inflam­ma­tion de la peau peut surve­nir, provo­quer la rougeur de la peau et des déman­geai­sons, avec une tendance à l’écaillage.
  • La peau sèche. Dans certains cas, il y a une extrême séche­resse de la peau due à une trans­pi­ra­tion insuf­fi­sante.
  • La trans­pi­ra­tion exces­sive, qui est un trouble très désa­gréable. Les sueurs nocturnes sont très fréquentes chez les patients atteints de la mala­die de Parkin­son.

Causes des troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkin­son.

  • Les troubles cuta­nés peuvent surve­nir comme consé­quence de la mala­die de Parkin­son et d’un mauvais fonc­tion­ne­ment du système nerveux auto­nome, ou parfois comme un effet secon­daire de médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens.
  • Les glandes séba­cées de la peau produisent de la matière séba­cée ou sébum, qui aide à proté­ger la peau et à la main­te­nir souple. Une produc­tion exces­sive de sébum peut se produire dans la mala­die de Parkin­son. Les zones qui contiennent le plus de glandes séba­cées, comme le front, les ailes du nez, et le cuir chevelu sont plus sévè­re­ment touchées. Cela provoque la peau grasse et des pelli­cules et dans des cas extrêmes, la peau peut deve­nir rouge, enflam­mée et peut déman­ger. La chaleur peut exacer­ber ce problème.
  • Dans la mala­die de Parkin­son, les glandes sudo­ri­pares peuvent produire trop ou trop peu de sueur provo­quant des problèmes de trans­pi­ra­tion exces­sive ou de peau sèche. Les médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens ont aussi des effets secon­daires provo­quant trop de trans­pi­ra­tion (avec des médi­ca­ments tels que la L‑dopa), ou trop peu de trans­pi­ra­tion (avec des anti­cho­li­ner­giques).

Trai­te­ment des troubles cuta­nés dans la mala­die de Parkin­son

  • Pour les peaux huileuses et grais­seuses, les trai­te­ments stan­dards, tels que ceux utili­sant un savon neutre (savon à la glycé­rine non parfumé) et ceux consis­tant à laver la peau deux fois par jour avec de l’eau tiède et rinçage à l’eau froide, sont effi­caces. Il est préfé­rable d’uti­li­ser des gels car ils sont à base d’eau, plutôt que des crèmes qui sont à base d’huile. Dans les cas les plus sévères, une crème conte­nant de l’acide sali­cy­lique, peut être plus effi­cace.
  • Lotions et sham­pooings divers sont dispo­nibles pour le trai­te­ment des pelli­cules. Des produits conte­nant du sulfure de sélé­nium peuvent donner de bons résul­tats.
  • Les derma­tites sébor­rhéiques peuvent néces­si­ter un trai­te­ment avec des lotions conte­nant l’hormone adre­no­cor­ti­co­trope (ACTH), ou une crème conte­nant du kéto­co­na­zole. Le sham­pooing au goudron peut être effi­cace pour le front et les sour­cils.
  • Prendre des douches tièdes, porter des vête­ments légers en coton, en été, et boire beau­coup d’eau et de liquides pour récu­pé­rer sont utiles dans la lutte contre les effets de la trans­pi­ra­tion exces­sive.
  • La trans­pi­ra­tion exces­sive peut parfois être due aux effets secon­daires des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens tels que la L‑dopa. On pourra ajus­ter la dose de L‑dopa, en utili­sant une prépa­ra­tion à libé­ra­tion prolon­gée, ou bien utili­ser un inhi­bi­teur de la COMT ; Les béta­blo­quants, et les anti­cho­li­ner­giques, peuvent aussi être utiles, dans certains cas.
  • En cas de trans­pi­ra­tion insuf­fi­sante, on pourra réduire la dose d‘antiparkinsoniens, par exemple celle d’anticholinergiques.

Conclu­sion

Les troubles cuta­nés, c’est à dire les mala­dies de la peau, l’irritation et les divers excès de trans­pi­ra­tion, sont dus, soit à la mala­die de Parkin­son elle même, soit aux effets indé­si­rables des trai­te­ments anti­par­kin­so­niens. A défaut d’être graves, ils sont désa­gréables et déva­lo­ri­sants pour le patient. Mais ils peuvent être soignés.
Les trai­te­ments utili­se­ront des médi­ca­ments derma­to­lo­giques et la poso­lo­gie des médi­ca­ments anti­par­kin­so­niens (L‑dopa et anti­cho­li­ner­giques) sera adap­tée.
Bien entendu, il faut consul­ter un neuro­logue ou un derma­to­logue, qui a la compé­tence et les moyens, pour réali­ser cette alchi­mie.

Un lien entre le rhume des foins et la maladie de Parkinson

Publié le 11 août 2006 à 06:00, mis à jour le 15 octobre 2007 à 15:28 LE FIGARO

Des chercheurs de la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota) viennent d’établir un lien statistique entre la survenue de certaines allergies de type hypersensibilité immédiate (des rhinites allergiques ou rhume des foins) et l’apparition de maladies de Parkinson. Attention, il ne s’agit pas d’un lien de cause à effet, mais les millions d’allergiques aux poils, poussières et spores doivent le savoir : ils ont un risque relatif multiplié par trois de développer plus tard dans leur existence une maladie de Parkinson typique.

Que faire ?

Consultez votre médecin pour évoquer des effets secondaires

  • Utilisez des savons neutres
  • Gels à base d’eau
  • Crèmes contenant de l’acide salicylique