Interventions non médicamenteuses

Savez-vous ce que sont les INM ?
Ce sont les Interventions non médicamenteuses. Mais encore ?
Connaissez-vous le professeur Grégory Ninot ?

Contenu :

    1. Découvrons ensemble ce qu’en disent la « Haute Autorité de Santé » Française et l’OMS
    2. Précurseur dans ce domaine, le Professeur Ninot prend en main le sujet
    3. Le Professeur Ninot crée la NPIS et se lance dans la validation scientifique d’Interventions non médicamenteuses et la création d’un référentiel
    4. Pourquoi Parkinson Vivre et Travailler s’intéresse à ces travaux

Le professeur Grégory Ninot


L’approche des organismes officiels

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé (HAS) affichent des positions importantes concernant les interventions non médicamenteuses (INM).

  • HAS : En 2011, la HAS a rédigé un document « Développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées »  abordant les INM, clarifiant la distinction entre les pratiques fondées sur la science et les médecines parallèles ou alternatives ou complémentaires (appelées aussi médecines douces).
    Selon la HAS, une INM est une intervention psychologique, corporelle, nutritionnelle, numérique ou ergonomique visant à prévenir, soigner ou guérir des problèmes de santé spécifiques. Cette définition met l’accent sur le caractère explicite, efficace et encadré par des professionnels qualifiés des INM. Selon la HAS, ces méthodes doivent être basées sur des études positives menées selon des méthodologies reconnues.
  • OMS : L’OMS mène des enquêtes mondiales sur les exigences minimales en matière de prévention des infections. Cependant, son rôle dans l’évaluation des INM est plus large. Elle encourage la recherche, la formation et la mise en œuvre des INM pour améliorer la santé globale. L’OMS reconnaît que certaines INM peuvent ralentir l’évolution de maladies chroniques, améliorer la qualité de vie des patients et réduire les hospitalisations non programmées.

En somme, ces deux organismes reconnaissent l’importance des INM dans la pratique médicale et encouragent leur utilisation pour le bien-être des patients.

Un précurseur français en action : Le Professeur Grégory Ninot et les INM

Grégory Ninot est Professeur à l’Université de Montpellier, Directeur adjoint de l’Institut Desbrest d’Épidémiologie et de Santé Publique, et Chercheur à l’Institut du Cancer de Montpellier.

Il possède une formation académique complète en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) et en Psychologie appliquées à la santé. Universitaire depuis 1999, il devient Professeur à l’Université de Montpellier en 2008. Il co-dirige une unité de recherche affiliée à la fois à l’INSERM et à l’Université de Montpellier, l’Institut Desbrest d’Épidémiologie et de Santé Publique.

Pour le professeur Ninot, l’intérêt des INM est clair :

  • Il y a une forte demande des patients pour qui le traitement médicamenteux ne suffit pas, traitant l’organe mais pas les impacts collatéraux et la dégradation de la qualité de vie, et qui de plus en plus tentent de se prendre en charge,
  • Face à cette attente une multitude de « médecines douces » fleurissent sans sécurité pour le patient et sans preuve d’un quelconque bénéfice.

« Il est évident que les INM sont complémentaires et doivent s’intégrer dans une stratégie thérapeutique globale. Il faut les faire entrer dans la démarche médicale afin de sécuriser les prises en charge (du diagnostic au traitement et à sa surveillance).

Laisser les patients hors du circuit médical parce qu’on refuserait d’englober des INM expose à des errances ainsi que des erreurs diagnostiques et thérapeutiques, in fine des pertes de chance pour les malades… »

  • De plus depuis la position de l’HAS de 2011, les INM ne sont toujours pas intégrées dans la formation médicale, et les médecins n’en ont quasiment jamais entendu parler.
    Et supposons qu’elles le soient. Si elles l’étaient, il faudrait fournir aux professionnelles de santé « un Vidal des INM ».

Dès 2011 le Pr. Ninot s’est lancé dans cette démarche !

Un projet de portée internationale Le Pr. Ninot et La NPIS
(la Non-Pharmacological Intervention Society)

À ce jour, on peut décrire la démarche et le travail du Pr Ninot à travers quatre axes :

1. Préciser la définition des INM

Les INM sont des approches qui complètent les traitements médicamenteux traditionnels. Elles visent à prévenir, soigner ou guérir des problèmes de santé spécifiques. Contrairement aux stratégies de diagnostic, les INM sont non invasives et exploitent des mécanismes d’action biologiques et psychologiques.

Une INM est une pratique de prévention santé ou de soin

    • Décrite (référencée)
    • Expliquée (mécanismes d’action
    • Etayée (étude bénéfices/risques publiée)
    • Administrée par un(e) praticien(ne) qualifié(e)
    • Personnalisée (cadrée et ajustée au contexte)
    • Intégrée dans un parcours individuel (tracée)

Une INM n’est pas…

    • Un produit ou un service culturel
    • Un produit ou un service de consommation courante
    • Un produit de santé ou un dispositif médical
    • Une action de promotion de santé publique
    • Une organisation de soin

2. Évaluer les bénéfices et les risques

Le Pr Ninot se concentre sur l’évaluation rigoureuse des avantages, des risques et du rapport coût-efficacité des INM. Il a dirigé des laboratoires universitaires multidisciplinaires et fondé la Plateforme CEPS, qui développe des outils collaboratifs pour évaluer ces interventions.

3. Créer une société savante à portée internationale

La Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS) vise à promouvoir la recherche, la formation et la mise en œuvre des INM.

Ces travaux constituent un arsenal thérapeutique complémentaire, sur lequel les médecins peuvent s’appuyer.

Les objectifs de la NPIS sont :

  • Fédérer et dynamiser la recherche et l’innovation sur les INM,
  • Contribuer au développement des INM par une démarche scientifique et de qualité,
  • Favoriser la normalisation des INM pour la santé humaine,
  • Promouvoir la certification des INM pour leur implantation dans les parcours individuels de soins, de santé et de vie,
  • Constituer un espace partenarial de réflexion sur le développement de la filière des INM,
  • Impliquer tout acteur dans des projets locaux, régionaux, nationaux, européens et internationaux s’appuyant sur le référentiel de bonnes pratiques des INM,
  • Faciliter les collaborations entre les établissements de recherche et de formation et les acteurs du champ sanitaire, social et de la prévention santé.

4. De la science à la règlementation : Un modèle standardisé de recommandations méthodologiques et éthiques pour l’évaluation des interventions non médicamenteuses

L’élaboration du NPI Model, modèle consensuel d’évaluation des INM, coordonné par la société savante Non-Pharmacological Intervention Society en collaboration avec plus de 1000 chercheurs, professionnels, usagers et opérateurs de santé, nécessitait la restitution aux décideurs et aux financeurs de la santé, de la prévention et de l’aide sociale en France.
Elle s’est déroulée le vendredi 6 octobre 2023 au Sénat sous la présidence du Sénateur Philippe Mouiller, Président des Affaires Sociales du Sénat. Cette démarche scientifique trans-disciplinaire, transpartisane et intersectorielle, similaire à celles du médicament et du dispositif médical en leur temps, aspire à devenir le point de départ d’un processus réglementaire ou de normalisation national, puis européen, et à terme international.

Pourquoi Parkinson Vivre et Travailler s’intéresse à ces travaux ?

Démarche proposée

Aujourd’hui, le Pr. Ninot est l’auteur de 12 ouvrages et de plus de 150 publications dans des revues médicales et scientifiques.
Nous avons découvert le Pr. Ninot et ses travaux à la lecture l’un de ses ouvrages « 100 médecines douces validées par la science » édition Belin.
Ce livre est un guide présentant 100 INM classées selon leur validation : prévenir, soigner ou guérir avec les INM. Chaque INM numérotée est décrite comme suit :

    • Le problème de santé
    • L’étude de référence
    • Le descriptif de l’INM
    • Les mécanismes d’action
    • Bénéfices
    • Quels sont les risques
    • Conseils pratiques
    • À qui s’adresser ?

Notre association « Parkinson Vivre et Travailler », en face des 43 symptômes répertoriés pour la maladie de Parkinson, propose des thérapies complémentaires aux traitements médicamenteux pour soulager les impacts de cette maladie. Tous les traitements complémentaires que nous préconisons n’ont pas été analysés dans les travaux du Professeur Ninot, mais nous avons d’ores et déjà identifié dans ce livre plusieurs de nos thérapies qui ont fait l’objet d’une étude et qui ont été validées scientifiquement.

Ceci nous incite à nous adosser à cette méthodologie très bien structurée.

Nous pensions souhaitable de contacter le Pr.Ninot pour savoir si d’autres de nos thérapies pourraient être étudiées par la NPIs afin de compléter nos thérapies … voire en découvrir de nouvelles.
Nous avons donc écrit au professeur Ninot pour lui faire part de notre démarche et de notre souhait de nous rapprocher de ses travaux. Il nous a répondu positivement et concrètement nous a désigné trois membres de son équipe en charge du référentiel des INM à contacter pour travailler sur ce projet.

Il nous a également fait part d’une information très importante :

«.. L’Assurance Maladie française vient de donner son accord pour la construction d’un référentiel des INM. En tant que société savante internationale consacrée aux INM, nous pensons que ces pratiques universelles de prévention, de soin et d’accompagnement fondées sur la science (conforme au NPI Model) dépassent les frontières françaises. Aussi, nous voulons construire d’emblée ce référentiel à l’échelle européenne avec toutes les parties prenantes. Nous allons l’inaugurer le 16 octobre prochain à Paris lors du NPI Summit °…. »
« …Participez à faire des INM des solutions de santé labellisées à l’échelle européenne pour la médecine personnalisée/de précision et la santé active/durable de demain.. »
4

° Summit auquel nous participerons

Tout ceci est très encourageant, et nous incite à suivre de près et ses travaux et pourquoi à y contribuer. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite de ce projet.


Marie-Josèphe LAURENT
Vice présidente de l’association Parkinson Vivre et Travailler

1 HAS : Changer-le-regard-sur-les-therapeutiques-non-medicamenteuses

2 NPI Society

3 Videos du Pr Ninot

4 Mail du Pr. Ninot adressé à Emmanuel Godmet Président de l’association Parkinson Vivre et Travailler

Pour en savoir plus  (Modèle d’évaluation NPIS)