Méditation en pleine conscience

La Méditation en pleine conscience telle qu’elle est pratiquée dans les programmes de réduction du stress élaborés à l’université de médecine du Massachussetts dans les années 80 est une discipline qui se trouve au carrefour de la science, de la tradition bouddhique et de la psychologie.

Comme la méthode est largement documentée scientifiquement et que des études sont en cours pour évaluer les bienfaits sur la maladie de Parkinson. Sachant que, sous la Direction du Professeur TISSON, Dir de l’Institut des Maladies Neurologiques, le CHU de Bordeaux est largement partie prenante dans ces recherches en ce premier semestre 2020, cet article a pour but de mettre en perspective quelques points à mettre en œuvre et qui peuvent être utile pour vivre avec la maladie.

1- Rentrer en amitié avec le corps

Quand le corps fait souffrir, que l’on en perd le contrôle, le corps n’est pas notre ami. Au pire on ne veut plus en entendre parler, au mieux on tente de le contrôler, souvent on tente de l’oublier. Mais ces tentatives se révèlent souvent partiellement infructueuses.
Sophie avait des douleurs chroniques, ses articulations se mettaient plusieurs fois par jour à devenir douloureuses. Certains jours, il lui était impossible d’aller à son travail. La première pratique proposée dans les programmes de pleine conscience est l’exploration du corps avec une attention non jugeante, plutôt curieuse.
Ce mouvement de l’attention au corps n’a pas forcément un effet apaisant au premier abord. Parfois il met en évidence toutes nos stratégies d’évitement du corps. Et c’est précisément ce qui est arrivé à Sophie. Elle a eu beaucoup de douleurs et d’émotions perturbatrices dans le fait de se relier au corps consciemment, alors que c’est exactement ce qu’elle évitait de faire.
Pourtant, en ayant confiance dans le processus même et avec patience, elle a répété la méthode avec sa régularité. C’est-à-dire, en s’accordant le droit de s’arrêter quand c’était trop pénible et de revenir encore et encore à cet entrainement sur le corps.
Les émotions sont restées présentes, puis ont commencé à diminuer. Puis elles sont revenues, mais cela ne l’a pas empêchée de trouver une forme de stabilité dans son expérience du corps. Finalement, bien après le programme en huit semaines j’ai appris que Sophie avait continué cette pratique du scan corporel, et qu’elle continuait la méditation. En la croisant lors d’une session elle m’a confié qu’elle avait fait la paix avec son corps, que les douleurs étaient encore là, que la maladie longue et évolutive était toujours là, mais que son corps ne se résumait plus à celà.
La pleine conscience ne supprime pas toujours l’inconfort physique, mais on apprend à vivre avec un corps qui ne se limite pas à ce qui dysfonctionne. Cet espace d’expérience physique est particulièrement aidant pour ne pas résumer son expérience physique à la maladie et s’investir dans la vie.

2- Changer de perspective.

La maladie peut rendre notre mental rigide, notre corps se fige, mais le mental aussi. L’entrainement à la pleine conscience comprend une phase ou nous entrainons l’attention à changer de perspective. Nous avons tendance à devenir rigide dans nos perception, et les maladie longues et évolutives génèrent des tensions qui confirment peu à peu une vision du monde. Enfermé dans la lutte ou la résignation, nos perspectives diminuent. La pleine conscience révèle le pouvoir de l’instant présent. Comme un yoga du mental, nous entrainons un esprit créatif et dynamique, un esprit de petit enfant. Parfois l’entrainement est long, mais l’impact profond. Notre attention nous aide à découvrir le monde ou nous enferme dans un monde d’a priori.

3- La politique des petits pas

« L’infini dans un grain de sable », « l’éternité dans un instant ». Des poètes ou des philosophes de l’ancien temps ont parlé comme cela.
En quoi cela nous concerne ? l’éveil des sens, les mouvements en conscience inspiré du yoga sont des points clés de la pleine conscience. Malade physiquement, diminué mentalement, j’ai pu vivre l’impuissance comme particulièrement limitant. Pourtant, la méditation de pleine conscience, nous invite à percevoir les petites choses, les mouvements simples dans toutes leur ampleur, leur singularité.

Finalement, ce n’est pas très différent du type de perception d’un grand sportif. Un grand sportif ne peut pas être focalisé sur la grandeur de sa performance tout le temps, c’est trop de pression, il doit ramener l’attention à des détails de ce qui se passe dans son corps. Avec bienveillance, attention, et vigilance. Nous opérons de la même manière, voilà pourquoi la pleine conscience est passé facilement de l’hôpital aux milieux sportifs.

4- Une attention aimante

L’attention aimante c’est le fait de pouvoir se reconnecter au vivant en nous. Ce n’est pas une attention dure et vigilante et rigide. C’est une attention curieuse. Nous l’avons parfois perdue à l’enfance, parfois nous croyons que nous l’avons seulement quand nous sommes heureux et que tout va bien, c’est là que notre attention est heureuse.
Pourtant ! Les pratiques de pleine conscience ont montré depuis des années et face à beaucoup de souffrance, que l’attention aimante, la capacité de développer une forme de compassion vis-à-vis de ses peurs, de ses douleurs, ne nourrissait pas un sentiment égoïste mais au contraire nous permettait d’éveiller nos sens à la vie quelque que soit notre situation.

Conclusion : la pleine conscience c’est la vie !

Le terme de « pleine conscience » est parfois étrange, on se demande de quoi il s’agit. On comprend par l’entrainement à la méthode que c’est la capacité d’orienter son attention délibérante, d’une certaine manière (sans jugement de valeur, avec bienveillance), à un certain moment (dans l’instant présent), sur un objet, (le corps, les sensations, les émotions, le souffle). Des exercices aussi simples ont le pouvoir de nous relier à ce qu’il y a de plus évident en nous : la vie. Parfois, cet élan vital est altéré par la maladie, on peut alors diminuer la maladie ou se soigner. On peut aussi choisir de renforcer sa vitalité et en cultivant cette « pleine conscience » au quotidien, renforcer notre aptitude à vivre, complétement, pour l’instant.

La Méditation en pleine conscience et la maladie de Parkinson
par Stéphane Faure Euthymia

Symptômes pouvant être améliorés par la pratique de la méditation

Bégaiement – Un mot pour un autre

La maladie de Parkinson se caractérise par des troubles moteurs qui peuvent affecter les muscles nécessaires à la parole. La dysarthrie est en effet une difficulté, non pas à trouver les mots ou à les agencer, mais à les articuler et les rendre audibles. Les caractéristiques de votre dysarthrie ? rythme lent voix très faible […]

1 commentaire

Confusion

Des troubles mentaux peuvent apparaître chez des patients âgés avec la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, induits par les médicaments dopaminergiques. Ils se présentent sous forme de confusions et d’hallucinations d’abord dans les rêves que le patient vit avec agitation. La confusion dans le temps et dans l’espace demande une attention particulière de la […]

Crampes

IC nocturne Que faire ? La prise de médicaments dopaminergiques ramène le plus souvent les structures dopaminergiques atteintes à un seuil de tolérance à la douleur normal. ACUPUNCTURE MEDITATION QI QONG – Embrasser l’arbre QI QONG – Marche du rein TAI CHI SOPHROLOGIE YOGA YOGA DU RIRE

0 commentaire

Dépression et maladie de Parkinson

DE QUOI S’AGIT-IL ?

La dépression est une maladie reconnue qui peut toucher tout un chacun. On parle de dépression lorsque plusieurs symptômes s’installent sur une longue période et de façon pratiquement permanente entrainant ainsi une grande souffrance et des répercussions notables sur le quotidien. Mais il est possible de se sentir triste, « déprimé » face aux différents événements de la vie sans que cela soit une dépression.

Douleurs neuropathiques

Elles sont de Deux types : dues au système nerveux central elles peuvent être caractérisées par des « coups de couteau », des démangeaisons, brûlures ou serrement. douleurs lombaires : le cou peut être raide (névralgies) et la colonne vertébrale perd de sa souplesse et provoque des douleurs aux pieds / jambes, des engourdissements et […]

0 commentaire

Emotivité excessive

Techniquement, la réduction de Dopamine et de Noradrénaline provoque la défaillance des neurotransmetteurs qui perturbent les circuits limbiques, sources de l’émotivité et du plaisir. Cette défaillance provoque chez une majorité de malades deux sensiblités assez pénalisantes : Une émotivité déréglée / super-émotivité : le plus souvent excessive (attention aux films émouvants), parfois un endurcissement apparent […]

0 commentaire

Essoufflement

La maladie de Parkinson se caractérise par des troubles moteurs qui peuvent affecter vos capacités respiratoires. Les causes ? Contractions musculaires touchant aussi le système respiratoire, Repli sur soi, position épaules basses et repliées vers l’avant, Manque souvent d’activité sportive. Le comportement à adopter ? Quelques suggestions : Ouvrir les épaules et ramener les épaules […]

0 commentaire

Fatigue excessive

Des symptômes non moteurs sont parfois présents avant les symptômes moteurs et le diagnostic de la maladie de Parkinson. La fatigue en fait partie et peut avoir plusieurs causes : Souvent un état dépressif, triste, pessimiste, nerveux, anormalement préoccupé, se disant «  incompris », «  non soutenu »… La lassitude devant la maladie, L’anxiété, De fréquents troubles du […]

0 commentaire

Gérer la complexité

Le ressenti populaire de la maladie de Parkinson et la peur du regard des autres impactent la vie psychique du malade et des accompagnants, et la vie professionnelle du malade, débouchant souvent sur l’isolement social. Le malade parkinsonien souffre de 21 symptômes en moyenne sur les 40 que nous avons recensés. Les symptômes caractéristiques sont […]

0 commentaire

Hallucinations / Illusions d’optique

Les Hallucinations visuelles sont des images qui s’imposent à l’esprit sans aucun rapport apparent avec le contexte. Les illusions d’optique sont des manifestations visuelles éphémères. La moitié d’entre nous, malades de Parkinson, sommes familiers de l’une et/ou de l’autre pour l’avoir vécu au cours de la maladie.Sans doute dues à la maladie et incontestablement aux […]

0 commentaire

Impatience physique – Akathisie

Symptôme classique de la maladie de Parkinson, le besoin de bouger sans cesse les jambes arrive de manière intermittente en début de maladie, et est plus récurrent et gênant avec le temps et les fluctuations des médicaments. Certains malades ne le ressentent que la nuit. Il s’agit de déséquilibres dopaminergiques : trop peu ou trop […]

0 commentaire

Lenteur des mouvements – Akinésie

L’akinésie, avec les tremblements et l’hypertonie musculaire (rigidité) fait partie des principaux symptômes de la maladie de Parkinson.L’akinésie est une lenteur d’initiation des mouvements et de la coordination des mouvements avec une tendance à l’immobilité. Elle interfère avec toutes les activités de la vie courante : la marche est ralentie, elle s’effectue à petits pas, […]

0 commentaire

Problèmes de sommeil

Un sommeil régulièrement perturbé est un vrai sujet. Il peut avoir plusieurs conséquences : La nuit : Insomnie Rêves anormaux Sommeil agité Dans la journée : Somnolence progressive Endormissements profonds / immédiats et incontrôlables Il peut être utile de consulter et de pratiquer un examen de votre sommeil pour essayer de réduire la fatigue. Cet examen […]

0 commentaire

Rigidité musculaire – Hypertonie & Dystonie

La rigidité des mouvements ou hypertonie Il s’agit d’une tension excessive des muscles. Elle provoque une sensation de raideur qui peut être douloureuse. Elle peut toucher tous les muscles du corps. Cependant, elle prédomine le long de la colonne vertébrale, ce qui génère une posture penchée vers l’avant. La dystonie dite des membres supérieurs C’est […]

0 commentaire

Tremblements

Le tremblement de repos Très souvent asymétrique, il apparaît lorsque la personne a les muscles complètement relâchés, et il disparaît lors du mouvement.De fréquence 4 à 6 par seconde, il affecte surtout les bras ou les mains plutôt que les jambes. Il provoque des mouvements de la main comparables à l’émiettement du pain ou au […]

0 commentaire

Troubles de l’attention et de la mémoire – Cognitif

Les troubles cognitifs dus à la Maladie de Parkinson apparaissent assez rapidement et touchent une majorité de malades, mais ne sont pas très pénalisants. Ils ne doivent pas être confondus avec d’autres difficultés – psychologiques (apathie & tendance dépressive) ou sociales, ou simplement la fatigue). Il s’agit plutôt de troubles de : l’attention la capacité […]

Troubles de l’équilibre

La maladie de Parkinson se caractérise par des troubles moteurs qui comportent, après plusieurs années et plus ou moins intensément selon les personnes, des troubles dits axiaux dont : des troubles de l’équilibre, des difficultés à marcher, à se tenir droit(e), parfois à se cogner aux meubles, voire des chutes Ils peuvent avoir un impact […]

Troubles du comportement

Les troubles du comportement reconnus dans la maladie de Parkinson, sont apparemment liés aux agonistes dopaminergiques, médicaments antiparkinsoniens. Ils peuvent être : Le développement de la créativité. « Certains patients se mettent à peindre ou à écrire alors qu’ils ne l’avaient jamais fait auparavant » ; L’hyperactivité. « Les patients bricolent ou font le ménage pendant des heures » ; […]

0 commentaire

Troubles urinaires

Les troubles urinaires sont dus à la réduction de dopamine. Ils se caractérisent par des besoins « fréquents et urgents » et perturbent la vie de plus d’un tiers des malades au début et deux tiers après 5 ans de maladie de Parkinson, dont 2/3 la nuit (nycturie). Heureusement, l’incontinence ne touche les malades que très tard […]

0 commentaire

Visage figé

Il est très fréquent que les malades de Parkinson aient des troubles de l’expression du visage. Cela peut s’appeler hypomimie ou amimie.Hypomimie : absence de mimique caractéristique de la mélancolie, voire de la dépression.Amimie : réduction de la mobilité du visage alors qu’il n’y a pas de paralysie.L’hypomimie et l’amimie sont à mettre en lien avec la diminution […]

0 commentaire

Euthymia est un site dédié aux pratiques et formations à la pleine conscience. Ses enseignements MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) sont certifiés par le CFM (Center for Mindfulness) (voir les enseignants certifiés en France). Des programmes de pleine conscience adaptés pour découvrir et approfondir sont proposés.
De même, Euthymia dispense des programmes spécifiques dans le cadre professionnel pour les dirigeants et dans le milieu de la santé.
Stéphane Faure a vécu à New york et au Tibet. Il parle plusieurs langues et s’est receuilli durant 10 ans dans un monastère.