Variation de poids, perte musculaire et rétention d’eau

Perte de poids : Les parkinsoniens maigrissent sans le vouloir.

Contrairement aux « jeunes » seniors qui prennent trop de poids, les parkinsoniens risquent de maigrir involontairement. L’alimentation n’est pas toujours responsable, la perte de poids peut être provoquée par :

  • La capacité gastrique qui peut être réduite avec l’âge ou les médicaments,
  • Les symptômes moteurs, les tremblements et les crispations des muscles qui demandent beaucoup d’énergie, la lenteur à mastiquer,
  • Certains antiparkinsoniens peuvent (la plupart du temps, temporairement) provoquer de fortes nausées allant jusqu’aux vomissements,
  • Certains patients doivent séparer les repas riches en protéines de la prise de médicaments car la résorption de la L-dopa administrée par voie orale entre en concurrence avec celle des protéines alimentaires dans l’intestin.
  • Chaque jour, les patients prenant jusqu’à cinq fois leurs médicaments, n’ont plus le temps de manger,
  • Des symptômes non moteurs tels que :
    • Etat dépressif
    • L’odorat et le goût faiblissant, l’appétit disparaît
    • Les troubles de la vidange gastrique, la constipation et les lourdeurs d’estomac,
    • Les troubles de la déglutition ou l’hypersialorrhée* (Voir notre symptôme « Hypersalivation »)
  • La perte musculaire, fréquente, due au manque d’exercice.

Ainsi un malade sur cinq répond à la définition de la cachexie (perte involontaire de plus de 5 % du poids corporel en six mois) mais cela n’est pas irréversible, il faut rester vigilant et vous faire aider par :

  • Votre neurologue
  • Votre généraliste
  • Un.e diététicien.ne
  • Un.e coach pour l’activité physique qui vous maintient musclé.e

Actions possibles :

  • L’alimentation doit être adaptée aux besoins du patient : collations plus fréquentes, en-cas énergétiques, apport suffisant en liquides, le calme en mangeant.
  • Si des symptômes moteurs gênent la prise de nourriture, des aides (couverts, bord d’assiette rehaussé) peuvent être utiles.
  • Si il y a des troubles de la déglutition, un expert doit être consulté et le cas échéant, la consistance des aliments doit être adaptée.
  • Les prothèses dentaires doivent être correctement et solidement fixées.
  • Dans les cas très graves, une alimentation artificielle peut également s’avérer inévitable.

Prise de poids et rétention d’eau :

Le plus souvent dues aux médicaments dont les agonistes dopaminergiques, pour l’homme comme pour la femme, elle peut atteindre 5 à 7kg.
Il faut rester vigilant et vous faire aider par :

  • Votre neurologue
  • Votre généraliste

*(L’hypersialorrhée est définie comme l’incapacité à contrôler les secrétions orales, entraînant un excès de salive. Cela se traduit souvent par un bavage. Au cours de leur maladie, huit patients parkinsoniens sur dix se plaindront d’une hypersialorrhée qui induira très souvent une altération de leur qualité de vie. Elle résulte le plus souvent des troubles de déglutition, plus rarement d’un excès de production salivaire. ).

Que faire ?