On a peu écrit sur l’effet du genre sur le développement et la gestion de la maladie de Parkinson.
En fait, dans l’édition de 1998 de Neurologic Disease In Women1, les seules références à la maladie de Parkinson étaient de l’inclure dans une section examinant les fréquences sexo-spécifiques des différentes maladies neurologiques (où il a été noté que la maladie de Parkinson survient un peu plus fréquemment chez les hommes) et dans une liste de troubles qui affectent les femmes âgées.
Cependant, une attention récente a été portée sur la relation entre les niveaux d’hormones sexuelles et le développement de la maladie de Parkinson. Cet article passera en revue ces données et délimitera les questions sexo-spécifiques soulevées à différents moments du cycle de vie d’une femme.
Bien que la maladie de Parkinson survienne moins fréquemment chez les femmes et encore moins souvent chez les femmes jeunes, l’impact du genre peut être important.
Les femmes jeunes doivent faire face aux effets des menstruations, de la grossesse et éventuellement de la ménopause sur leur maladie. Les données suggèrent qu’elles connaîtront des fluctuations dans le contrôle des symptômes et éventuellement une aggravation de leur maladie en lien avec l’évolution des niveaux hormonaux.
La maladie de Parkinson affecte également ces événements du cycle de reproduction normal, entraînant des périodes plus douloureuses, un flux menstruel plus important et une augmentation des symptômes prémenstruels.
Une consultation avant la conception est importante
pour préparer les femmes à la grossesse et à la parentalité.
Il n’y a actuellement pas suffisamment de données pour soutenir l’utilisation du Traitement Hormonal Substitutif chez les femmes ménopausées, bien qu’une utilisation précoce puisse avoir des effets bénéfiques. Nous espérons que des recherches supplémentaires permettront de clarifier ces questions dans un avenir proche.