En effet le collectif « Emergence » est un rassemblement de thérapeutes et patients qui cheminent ensemble à la sélection et au développement d’outils efficaces pour les patients, les accompagnants et les professionnels faisant face à la maladie de Parkinson.
Durant ces journées nous abordons la naturopathie, la kinésithérapie, le yoga, l’orthophonie, l’acupuncture, l’olfactothérapie, la respiration, la thérapie neurofréquencielle, l’hypnose, la gymnastique énergétique, des exercices de mobilité…bref de quoi enrichir la boîte à outils de chacun.Des temps d’échanges et un déjeuner complètent ces événements pour ceux qui le souhaitent.Nous espérons vous y retrouver nombreux. Et dans l’attente de ces moments partagés, soyez attentifs aux invitations diffusées sur ce site ou sur la page Facebook de l’association !Témoignage de Bruno
Samedi 26 février 2022.
Nous sommes plusieurs personnes souffrant de la maladie de Parkinson à nous être donné rendez-vous au petit matin, sur une aire de co-voiturage, à l’orée de l’A63. Parmi elles, Emmanuel Godmet, fondateur de l’association « Parkinson – Vivre et travailler », à qui l’on doit, parmi d’autres services, l’initiative de cette journée.
Au volant, Olivier Fourcade, également impliqué dans l’organisation de l’évènement auquel nous nous rendions, et en guillerets passagers, Victor…, référent au sein de l’association France Parkinson, et moi-même, simple malade. Direction le front de mer capbretonnais, au sein d’une salle récemment aménagée par deux des membres du collectif Emergence pour y donner prochainement des cours collectifs (de yoga notamment).
Nous y rejoignons quatre sympathiques et jeunes thérapeutes, qui ont eu la riche idée de s’unir au sein du collectif précité. Emergence vise à accompagner les personnes souffrant de la maladie de Parkinson et à leur proposer une thérapeutique aussi holistique que possible.
Le substantif « émergence » a été utilisé pour désigner la naissance du collectif éponyme mais aussi pour susciter l’espoir de la mise en place d’un traitement alternatif et complémentaire efficace. Fabien Ménard – acupuncteur, Pauline Maillard – orthophoniste et hypnothérapeute, Tatiana Adrien – kinésithérapeute et professeure de yoga, Marie-Elia Goninet – naturopathe, tous officiant sur Capbreton et alentours ont ainsi joint leurs efforts et leurs expertises pour nous proposer en ce samedi 24 mars un rapide mais dense panorama des différentes prises en charge possibles via des méthodes complémentaires de soin.
Complémentaires et non substitutives, entendons-nous bien, à un traitement de médecine occidentale « conventionnelle », c’est-à-dire ici allopathique ou médicamenteuse. Souvent inhabituelles et méconnues du grand public, ces méthodes complémentaires peuvent en effet indubitablement venir en appui à un potentiel mieux-être. Quel que soit le type de médecine et de savoirs mobilisé dans ces méthodologies, quelles que soient leurs visions du corps humain et de son fonctionnement — certains pourront par exemple être troublés par le schéma mobilisé en naturopathie d’un triple corps physique, émotionnel et énergétique qui s’entre-influenceraient, d’autres fronceront les sourcils face à un hypnotiseur prétendant amoindrir nos troubles en créant et accédant à des états de conscience modifiés, certains glousseront face à la présentation de la théorie du Tao, du tchi et des méridiens, ces autoroutes énergétiques qui nous parcourent de la tête aux pieds, en médecine traditionnelle chinoise, pourtant multimillénaire et à ce titre infiniment plus éprouvée par l’expérience que ne l’est notre médecine moderne — il semble qu’elles convergent toutes à offrir une amélioration de nos symptômes.
Que ce soit par la nourriture (comment s’alimenter correctement, quels compléments alimentaires choisir pour un Parkinsonien, il s’agit là d’un art qui n’est pas à la portée de toutes les mains), l’acupuncture, l’orthophonie, l’hypnose, la kinésithérapie et le yoga, toutes ces méthodes, parmi lesquelles nous pouvons « braconner » nos préférées selon l’objectif momentané visé ou le trouble dont on souhaite le plus à un moment donné se défaire, visent à nous rendre acteurs de notre propre prise en charge et à nous doter de nouveaux outils pour combattre l’apathie, la raideur, le tremblement, etc., tous ces maux et compagnons d’infortune dont nous sommes devenus si familiers.
Le traitement médicamenteux conventionnel, selon la sensibilité de chacun et selon son avancement dans l’évolution de la maladie, nous en connaissons et en endurons souvent les limites. Effets fin de dose, freezings, surdosages et dyskinésies… Autant de termes devenus également tristement coutumiers et qui témoignent de l’envers de nos remèdes, qui nous sauvent et qui nous sapent.
Comment alors pallier ces effets et les rendre peut-être moins contraignants au quotidien? Peut-on envisager ce faisant de réduire notre posologie ? De repousser le cas échéant notre opération ou, pour certains, notre entrée dans une prophylaxie dopaminergique ? Comment, au-delà d’une saine activité physique régulière à maintenir envers et contre tout, accompagner et amoindrir aussi ceux inhérents à la maladie elle-même ?
Apprenons ainsi à faire flèche de tout bois pour ralentir et mieux supporter notre progressive dégradation, faisons le pari de la confiance quelle que soit notre (in-)sensibilité aux médecines traditionnelles, homéopathiques etc. que les zélateurs de la science moderne ont pour habitude de vouer trop tôt aux gémonies. Le temps est à la prise en charge quelle que soit son médium privilégié : ce type de journée, au-delà de l’immense mérite d’exister et de fédérer des malades qui, sans cela, auraient pu au pire ne jamais se connaitre et au mieux se croiser poliment dans la salle d’attente d’un(e) neurologue, peut favoriser l’émergence d’une volonté de reprise en main et l’espoir – sous condition d’assiduité – de meilleurs lendemains