Ralentir la maladie ?

Une première mondiale décrite dans un article publié par Bordeaux NEUROCAMPUS.

Dirigée par les professeurs Olivier Rascol, neuro-pharmacologue au CHU de Toulouse et Wassilios Meissner, neurologue au CHU de Bordeaux, tous deux membres du réseau français de recherche clinique NS-PARK* (F-CRIN)** sur la maladie de Parkinson à l’initiative de ce projet, l’étude LixiPark est la première étude clinique multicentrique montrant que le lixisénatide, un médicament déjà développé et commercialisé pour le traitement du diabète de type 2, permettrait de ralentir la progression des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

Pendant un an, les équipes de 21 centres de recherche du réseau français NS-Park* ont évalué en double insu versus placebo l’efficacité du lixisénatide chez 156 malades volontaires âgés de 40 à 76 ans, au début d’évolution de la maladie. Ces résultats préliminaires montrent que des patients parkinsoniens sous lixisénatide ont présenté une stabilisation de leurs symptômes moteurs, contrairement à ceux sous placebo.
Cependant, des effets secondaires tels que des troubles gastro-intestinaux ont été observés chez certains participants.

Cette étude LixiPark ne constitue que la première étape d’un long processus avant que l’on ne puisse envisager de traiter « en routine » les patients atteints de maladie de Parkinson avec des médicaments tels que le lixisenatide. D’autres études seront en effet nécessaires pour confirmer l’efficacité et la sécurité de ce médicament dans cette indication potentielle et mieux en apprécier le rapport bénéfice-risque chez des patients à différents stades de la maladie suivis pendant une durée d’observation supérieure à un an.

Ces premiers résultats positifs sur le ralentissement de la progression de la maladie de Parkinson constituent donc une avancée significative dans la prise en charge future de cette maladie et un enjeu majeur de santé publique » commentent les Professeurs Olivier Rascol et Wassilios Meissner.